Un monde d’images
Visualiser la vie
Marie a une obsession : recadrer le monde ! Chaque image filmée est une tranche de sa vision pour remodeler la vie. Un choix utopique voulu et revendiqué par la réalisatrice avec comme objectif de dénoncer les injustices, et s’ouvrir aux autres.
N’avoir peur ni des voix discordantes ni de tout ceux qui sont différents. Et peu importe le sujet, le format, y mettre toujours la même conviction, la même rigueur et la même exigence de regard. Un regard qu’elle veut franc et direct, jouant avec des couleurs vives et une lumière tranchante, un regard comme son caractère, minutieux et sans concession.
Du décalage
On ne devient pas réalisatrice ou réalisateur, on l’a toujours été quelque part au fond de soi. Savoir cadrer le monde, le regarder sous un angle différent ne s’apprend pas. C’est une façon d’être et de vivre les choses qui est intrinsèque et qui nous met sans cesse en décalage par rapport aux autres déclare Marie. C’est ce qui nous permet de saisir ce qui échappe aux autres, d’avoir l’objectif différent et audacieux.
De l’envie
Tout commence par le désir et la détermination. Ne jamais lâcher, c’est à la fois le mantra et la force de Marie. Car filmer, c’est avant tout défendre un projet, une vision pendant des mois voire des années avec une volonté infaillible et son envie constante tout en gardant intact le pourquoi de ce que l’on fait.
De sens
En tant que réalisatrice, Marie a fait sienne cette phrase de l’écrivain Carlos Castaneda : « Peu importe ce que tu vois, l’important est ce que tu sens. » Car Marie ne veut pas se contenter de faire des films. Elle manie sa caméra avec intention. L’image a déjà ses maux, elle doit parler sans mots. Et à chacun de la ressentir à sa façon.